San Salvador: découverte

Nous avons pu rencontrer San Salvador aux Vieilles Charrues. Il s’agit d’un collectif vocaliste originaire de Corrèze. Nous sommes heureux de vous les faire découvrir à travers une interview.

 

Speedweb : Vous êtes une structure musicale relativement peu connue dans notre région, pouvez-vous vous présenter très simplement ? Qui êtes-vous ? Quelles sont les particularités de votre groupe ? De quel manière est-il né ?

San Salvador : On s’appelle San Salvador, on vient de la Corrèze dans le Limousin, on fait de la musique vocales, avec six chanteurs et chanteuses, et des percussions. Et donc on travaille sur un répertoire de la musique corrézienne. On s’empare de texte de chansons et on recrée une musique; Le groupe a eu diverses existences. On habite tous dans le même coin et on chante ensemble depuis qu’on est enfant, donc c’est la suite de cette histoire là.

 

Speedweb : En Corrèze, les chants traditionnels sont toujours importants ?

San Salvador : Pas véritablement parce que les gens qui étaient tenant de cette culture sont décédés, mais nous on utilise ce qui a été collecté, notamment dans les années 80s, c’est à partir de là que l’on essaye de se projeter. Mais sinon le folklore a changé de mesure. Le monde dont on parle nous n’existe plus ou peu.

 

Speedweb : Vous recherchez un renouvellement poétique de musique traditionnelle, vous chantez en occitan principalement, pouvez-vous expliquer votre attachement aux traditions et au patrimoine par votre musique ?

San Salvador : Ca nous est venu sur le tard, on a beaucoup travailler la musique du pays on voulait pas simplement être dans la restitution de ces traces là, on est des jeunes gens de ce territoires, on voulait donc être dans une forme d’héritage, dans le revendiqué et savoir en saisir ce que l’on veut dans tout ça. S’emparer de ce matériau là et comment me restituer aujourd’hui.

 

Speedweb : Qu’est ce que Lost In Tradition ?

San Salvador : Lost in Tradition, c’est notre asso en fait, c’est le projet qui s’est formé autour des groupes de musiques que l’on avait, et puis c’est devenu une sorte de plateforme de compagnies artistiques. On est un collectif d’artistes, on est une quinzaine qui habitons dans le même bout de ruralité. Donc on interroge, on fait aussi du théâtre jeune public et on développe aussi un travail sur le collectage du patrimoine, les incidences de l’humain sur le paysage, et on transmet ça grâce aux outils numériques. On essaye de créer du lien sur un territoire où il n’y en a pas beaucoup.

 

Speedweb : Vous chantez en occitan, pouvez-vous expliquer de quoi traite les textes de vos chansons ?

San Salvador : Ce sont les thèmes de chansons traditionnels, comme ça pourrait l’être ici en Bretagne, c’est souvent les mêmes sujets, la nature, les histoires d’amour, la guerre etc. Notre travail c’est de trouver une histoire un peu particulière. On utilise aussi pas mal le répertoire religieux, bien qu’on soit pas franchement dévo, mais c’est une source quand même conséquente.

 

Speedweb : Vos titres sont toujours relativement long, bien plus qu’un titre conventionnel, peut-on dire que vos chansons sont comme des contes chantés ? Ils racontent quelque chose n’est ce pas ?

San Salvador : Souvent effectivement on aime bien prendre les histoires avec des chants qui ont beaucoup de couplets, on essaye quand même de pas trop laisser tomber le sens, qu’il y ait une histoire, une narration.

 

Speedweb : Où jouez-vous principalement ? Faites vous beaucoup de festivals comme les Vieilles Charrues ?

San Salvador : Oui on joue un peu partout en France depuis quelques années. On fait partie de ces nouvelles générations de chanteurs qui portent ces musiques traditionnelles qui n’ont pas envie de forcément s’adresser à une public de connaisseurs, c’est même l’inverse, on les fuit un peu. On préfère aller au devant de gens qui ne sont pas sensibles à cette musique, qui ne connaisse pas la langue. Ce qui fait que finalement on est chez nous partout.

 

 Interview signée Amandine

 

 

 

 

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