Kenny à la rage !

 

 

Elle a accepté de répondre à nos questions !

La nouvelle recrue du rap français a su motiver son public lors de son concert le dimanche aux Vielles Charrues… Engagée, enragée, Kenny ne s’est pas privée de dire ce qu’elle pensait pendant la rencontre !

 

 

On dirait que c’est la puissance de tes textes, la conscience politique etc. qui font que tu es là aujourd’hui, et que tout le monde pense qu’il est justement normal que tu ais ta place dans le rap aujourd’hui…

Est-ce que tu le vois comme ça toi aussi ?

Bah je ne sais pas, c’est pas à moi qu’il faudrait poser la question !

 

J’analyse pas tout ce que je fais et tout ce que je dis, tout ce que les gens peuvent penser…

Je le fais à la « Vibe », au jour le jour… Demain c’est loin !

 

Est-ce que les gens viennent te dire, « tes textes, j’ai beau ne pas avoir vécu exactement les mêmes choses, vous racontez un peu mon histoire. » ?

Ouai, ça arrive… on est tous les mêmes ! On a pas tous les mêmes vécus, mais on inspire quasiment à la même chose …On vit dans le même monde.

 

Vous avez collaboré avec énormément d’artistes, mais est-ce qu’il y a justement une rencontre qui vous a marqué ?

J’ai pas l’impression de collaborer avec beaucoup d’artistes, disons plutôt avec mes proches, des gens de Marseille…Je traîne pas trop dans le milieu artistique alors une rencontre à part mes potes, non je vois pas !

Les rencontres se font à Marseille, mais ma vie est aussi à Salta…

 

Qu’est ce qu’il y a dans ce disque de cette ville ?

La veine Sud américaine en Générale, oui, ce côté contestataire…

 

Le combat des argentins contre la dictature est connu, est-ce que tu en hérites ?

Oui bien-sûr, ce qui s’est passé m’a grave touché… Très jeune, j’ai voulu voir ce qui se passait…À me poser pas mal de questions… La lutte est partout !

 

pas le droit aux photos alors voici le coin presse...

 

 

Il y a une phrase de Nicolas Sarkozy , que tu as reprise « Il faut karcheriser les racailles » et tu as conclu « il faut karcheriser l’Élysée… »

Des textes, qui vont droit dans le coffre des politiciens ?

Ouai, je fais pas une fixette non plus. Je suis plus du genre venez, on s’organise, on a plein de grandes choses à construire ensemble…

Ils changeront rien pour nous, je me retourne plus vers mes frères et mes soeurs quoi…

Le système est rien sans nous, ils feront rien de toute façon …

 

Ces derniers mois tu es partie en tournée dans toute la France, pour « l’appel aux 100 voies », maintenant que les élections sont passées, que projettes-tu de faire pour essayer de faire changer les choses ?

Je changerais pas les choses toute seule ! On fait tous parti de la solution, et le but de cette tournée c’était de connecter les frères et les soeurs entre eux, et essayer de faire des ponts entre les quartiers et les militants…

Le chemin va être long, mais quand on arrivera à construire les bases, on aura déjà bien avancé…

 

On te trouve super cash, honnête, c’est ce qu’on apprécie tous, et justement, toi, est-ce que tu te vois comme ça ?

Peut-­‐être qu’il faudrait mettre des nuances des fois… et des fois il faudrait que je reste un peu plus calme… Mais comme je l’ai dit, je m’analyse pas trop !

 

Tu as eu des problèmes avec le FN, où en est cette histoire ?

Ils m’ont attaqué avec un clip, je leur réponds avec un clip. Je trace, j’ai autre chose à faire...

 

Est-ce que vous pensez être bien représentée par les médias ?

Non pas vraiment. J’aimerais bien qu’ils arrêtent de passer mes morceaux, et qu’on puisse construire sans eux…

Et qu’on puisse s’accaparer nos propres médias …

 

Un scoop ? Des mix-tapes pour un prochain album ?

Sans doutes avec pas mal de groupes de Marseille !

Et pour te répondre, en ce moment, je prépare un mini album thématique autour de la désobéissance.

Civile mais pas que… ! Pas que politique, ça reste humain !

 

 

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