5 questions à Cléa Vincent et Laure Briard

Fin Janvier s'est déroulée la tournée France/Benelux du label « Midnight Spécial Records », l'occasion pour nous de rencontrer lors de l'étape Nantaise, deux des principales chanteuses françaises à suivre en 2017 : Laure Briard et Cléa Vincent. 

La soirée s'est déroulée au bar (plein à craquer) « Le Chien Stupide », c'était la première date de la tournée. 

 

La soirée est composée de 3 sets : Camille Bênatre le guitariste de Laure Briard ouvre le show en solo, suivi de Cléa Vincent accompagnée au sampling pad de Raphaël Léger (ex Tahiti 80), arrive ensuite le set de Laure Briard qui clôture la soirée avec tous les musiciens précédents et on y rajoute Victor Peynichou à la basse (un des co-fondateurs du label). Vous suivez toujours? 

Le format "bar" de la tournée est pour moi excellent, ça reste moins formel qu'en salle, l'occasion d'apprécier différemment la musique, je me sentais vraiment comme à la maison. Avant cette interview, j'ai décidé de poser les 3 mêmes questions à Cléa Vincent et à Laure Briard pour repérer les points communs/différences.

 

Laure Briard : 

D'origine toulousaine et comédienne de formation, Laure s'est mise tardivement à la chanson avec son petit ami Julien Barbagallo (ex aquaserge, batteur des Tame Impala), qui lui offre ses premières chansons pop compilées dans le 45T "Laure Briard chante la France". Laure composera ensuite son premier album "Révélations", album dans lequel elle exorcise une précédente relation amoureuse difficile. Le second album "Sur la piste de Danse", plus léger, marque une évolution dans sa musique avec des thèmes encore plus "shaddés".

 

Speedweb : Quelle est votre méthode de composition?

Laure : En général c'est chez moi. J'ai pas de démarche particulière quand j'écris je fais. Ça dépend c'est selon le flow.



Speedweb : Quel est votre thème d'écriture préférée?

Laure : L'amour, les amours déchus, et la vie qui est compliquée.



Speedweb : Qu'est-ce que la musique vous a permis de faire aujourd'hui?

Laure : Avant, je faisais de la musique en parallèle de mon boulot mais là j'ai arrêté de travailler et maintenant je ne fais que ça. Ça me permet de faire un truc que j'aime, je m'éclate, je rencontre des gens et je peux m'exprimer. Je m'aperçois que j'aimerais bien en faire mon métier.


                                                          Extrait vidéo de Laure Briard: Sur la piste de danse


Speedweb : Parlez-nous de votre label Midnight Spécial Records.

Laure : Oui j'en fais partie ainsi que mon bassiste et un des deux directeurs du label. Je joue avec Cléa Vicent au clavier dans mon groupe, elle fait aussi partie de ce label. On est tous partis en tournée, c'est comme une famille. Et c'est ce que j'aime chez ce label, c'est important pour moi. Je ne les connaissais pas avant. Mon premier disque je l'ai sorti suite à ça j'avais envoyé plusieurs mails à différents labels, différentes maisons de disques. J'ai donc contacté Midnight Special Records, ils m'ont expliqué qu'ils faisaient tout avec l'artiste : enregistrements et réadaptation. C'était donc vraiment quelque chose de collectif. Cinq mois après, je les ai recontacté en leur disant que j'avais de nouvelles chansons pour un second disque, 3 mois après on enregistrait.



Speedweb : C'est une belle aventure du coup d'avoir un suivi comme celui-là ?

Laure : Oui c'est hyper cool! C'est marrant ça s'était fait hyper vite et c'était assez spontané !



Speedweb : Est-ce que tu écris tes chansons ?

Laure : Non je les écris avec mes amis, car j'aime bien travailler avec cette idée de manière collective.

 

Cléa Vincent : 

Cléa Vincent est pour moi un génie, bien avant que la "french pop acidulée" ne devienne un phénomène de mode elle excellait déjà dans le domaine en maitrisant le sujet sur le bout des doigts. On en reparle mais moi je suis OK pour l'élire "Queen of the french pop".

Derrière des mélodies faussement naïves se cache une musique très dance floor, très 80's qui nous fera tous chanter et surtout bouger notre petit boule sans comprendre pourquoi il s'agite comme ça tout seul.

 En 2014 elle sort discrètement son premier EP "Non mais oui", en est extrait le single "Retiens mon désir", 6 mois après elle enfonce le clou en sortant "Non mais oui 2/2" avec l'excellent "Château perdu". L'album "Retiens mon désir" financé par crowdfunding a recueilli plus de deux fois les dons nécessaires à son financement preuve de l'amour du public pour sa musique.

 

Speedweb : Quelle est votre méthode de composition ? 

Cléa : C'est très variable parce que si il y avait une recette pour composer ce serait génial malheureusement c'est très indomptable. Ça peut venir d'une mélodie que je chante en marchant, mais dans les mélodies que je chante en marchant il y en a peut-être 1/2000 qui est bien...

Après ça peut venir d'une mélodie de piano, que je colle à un texte et puis il y a une petite magie qui opère ou non. Une fois, je me suis fixé un objectif d'une chanson par jour. Au bout du dixième jour, la seule chanson qui était à peu près correcte était la dernière...

 

Speedweb : Qu'est-ce que la musique vous a permis de faire aujourd'hui? 

Cléa : C'est génial ce que j'ai pu faire grâce à la musique! Je ne pense pas souvent à ça mais c'est vrai que c'est la musique qui me fait vibrer, qui m'emmène de droite à gauche et me permet de rencontrer des gens super. J'ai la chance de jouer dans des lieux très chouettes, la musique reste "ma matière première" et je la respecte. C'est pour ça que je pars souvent deux/trois semaines pour essayer d'écrire, mais maintenant la musique ça fait presque sept ans que j'en fais et elle m'emmène au paradis. 

 

                                                      Extrait vidéo de Cléa Vincent avec le titre: Jmy attendais pas

 

 

Speedweb : Vos clips sont très vintages, années 80 90. Qu'est-ce qui vous plaisait musicalement parlant à ces époques? 

Cléa : Alors pour tout te dire c'est la réalisatrice des clips Michelle Blades qui a choisi les caméras! Le clip Retiens mon désir a été réalisé par la caméra de sa maman, à l'époque elle a filmé des plages de Miami comme elle est américaine. 

Donc elle a pris des bandes de l'époque et les a collées entre elles et les a superposées avec des images d'une caméra des années 90. 

Elle en a tourné d'autres avec un caméscope des années 2000 et ça m'a beaucoup amusé car je me suis souvenue de l'époque où j'avais 18 ans, on se filmait avec les amis pendant nos soirées... 

 

Speedweb : Comment avez-vous intégré le label Midnight Spécial Records ? 

Cléa : J'ai reçu un jour un message Facebook de Victor qui organisait un festival. Il m'avait déjà entendu jouer sur une scène ouverte et voulait que je participe à son festival.  Ensuite ça s'est fait très très très très vite. En 2010, il m'a fait enregistrer sur une face A de cassette audio et sur la face B il y avait Baptiste Hamon ! Et d'ailleurs, avec Baptiste Hamon nous sommes devenus super amis.

 Avec Midnight Spécial Records, je me sens encouragée et absolument pas seule, ça fait énormément plaisir. 

 

Merci à Laure Briard et Cléa Vincent pour leur accueil et leur gentillesse, mention spéciale à l'émouvant duo Lennparrot/Cléa Vincent que l'on a eu la chance de voir lors de ce concert.

Mr G et Gwenn

 

 

 

 

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