Vieilles Charrues 2017: le vendredi

La journée aura  commencé sous le signe celte, avec le Celtic Social Club suivi de Dropkick Murphys deux groupes ambassadeurs de musique traditionnelle celtique. Nous avons même eu la chance de rencontrer The Celtic Social Club en interview, ce qui donnera lieu à un article très prochainement.

 

En ce qui concerne Dropkick Murphy, nous avons rencontré leur chanteur et bassiste Ken Casey en conférence de presse. Ce groupe originaire de Boston a évidemment, comme la ville, des racines irlandaises. Pour Ken Casey, il y a bien une nature celtique, ce sont des gens bon vivant, qui aime la vie et en profiter. Il présente le groupe comme un groupe plutôt engagé contre les méfaits des drogues, concernés par la situation des réfugiés et surtout opposé à la nouvelle figure présidentielle américaine et les déboires qu’il associe désormais aux États Unis.

Ce qui est sûr c’est que ce groupe qui se dit influencé par les Pogues, rien de bien surprenant ceci dit, a enflammé la scène Glenmor et son public.

 

                  

 

Vendredi Faada Freddy, lui, a illuminé la scène Kerouac avec ses notes africaines, ses airs gospels et surtout son énergie. Vrai homme de scène il a partagé un moment particulier avec le public de Carhaix à sa bonne surprise. Selon lui le public était spécial, électrique, il y avait “une vibration énorme” qui lui a permit d’être dans la “kiffologie” avec le public des Vieilles Charrues. Il aime les concerts type festival, de plein air, car il laisse place à une plus grande spontanéité, pour lui mais aussi de la part du public et puis il y a un transfert d’énergie permanent. Tandis qu’un concert en salle est très intimiste selon lui, et donc amène plus de limites. Selon Faada, la définition de l’artiste parfait est qu’il représente un canal de transmission d’énergie. Faada Freddy, ce pseudonyme vient tout d’abord de son vrai nom Fatha, assimilé à “father” par une connaissance qui en anglais est vite prononcé “fada”. Et Freddy alors ? Ce n’est qu’en hommage à deux de ses idoles. Freddy McGregor, chanteur de reggae, et Freddy Mercury bien sûr, dont il aime reprendre certains titres.

Et puis la musique pour Faada c’est quelque chose d’intime car ça lui a été tout d’abord transmis par sa mère qui quand il était enfant chantonnait des airs indiens. De ça il a obtenu une notion nourricière de la musique au point qu’il pensait que le chant était forcément une voix féminine. Alors enfant il s’essayait à reproduire la voix de sa mère. De ses parents il a obtenu une vraie culture musicale surtout américaine mais il s’est après tourné faire ses racines africaines, afin de s’enraciner pour pouvoir mieux s’ouvrir sur des airs indiens, brésiliens, ou cubain qui font de lui un “métisse culturel”. Pour lui la musique est un environnement sans dogme, san restriction où l’on peut se permettre d’être qui l’on veut, et lui cela lui permet d’expérimenter beaucoup de genres de musiques différentes, d’expérimenter, de découvrir. La musique, il en fait car il veut réaslier son rêve de voir l’humanité unie. Car il a vu les déchirures du monde, dans de nombreux pays pauvres ou riches, dans toutes sortes de sujets et la musique pour lui c’est ce qui permet aux humains d’aller à l’unison, de battre le même rythme et de se rendre compte qu’ils ont juste besoins des uns des autres pour être heureux.

 

Mais voilà Georgio qui arrive au Village presse pour une conférence de presse. Quelle surprise ! Ce rappeur qui nous était presque inconnu malgré son succès éclatant. Les quelques infos qu’on avait pu entendre le laissait paraître comme encore un autre rappeur francais lambda, mais pas du tout ! À peine arrivé, il commence à parler de ses différentes inspirations, bien loin du l’univers rap, en citant des artistes tels que Cage The Elephant. Suite à cela, il parle de ses paroles, en se disant passionné de littérature, jusqu’à l’idée de peut-être un jour écrire, non pas pour sa musique, mais pour l’univers littéraire. Mais c’est tout de même avec distance qu’il nous dévoile cela, car il précise ensuite qu’il préfère tout de même la musique pour son côté mélodieux. Enfin, il conclut cette conférence en parlant de la campagne de financement participatif qu’il a réalisé afin de publier son premier album, “Bleu Noir”, et qui a été d’un grand succès.

 

Une pause s’impose. Retour au restaurant végétarien pour goûter les nems aux légumes.

 

À peine revenus, Super Parquet nous attends pour un interview :

D’où est-ce que vous tenez votre nom ?

Super Parquet, ça vient du bruit des danseurs de bourré qui claquent le parquet. On aiment bien cette sensation du parquet qui claque qui retentisse dans notre titre.

 

Votre univers musical est très singulier, comment en êtes vous arrivés à ce mélange de traditionnel et de psychédélique ?

Beaucoup de rencontres. Tout d’abord une rencontre entre Julien et moi (Simon), qui vennons plus du milieu des musiques électronique, et Louis et Antoine qui viennent plutôt des musiques traditionnelles du centre. On a vite décidé qu’il fallait qu’on essaye de mélanger ces deux milieux, et ça a résulté en Super Parquet.

 

Vous avez réalisé de nombreuses dates en France, mais peu à l’étranger. Vous comptez voyager ou est-ce une volonté que de rester proche de chez vous ?

En fait, on va où on nous dit d’aller mais c’est vrai que jusque là, on est surtout resté en France et dans des pays limitrophes comme la Belgique et l’Italie. Mais là, on va aller en Pologne pour le WOMEX.

 

Comment se déroule vos concerts dans des pays où le public n’a pas forcément connaissance de la culture musicale traditionnelle derrière vos chansons ?

Très bien à vrai dire. Généralement, les gens dansent, et c’est ce qu’on recherche. Après, la manière dont ils dansent est différente, mais on est content de les voir bouger de toute manière. Ce n’est pas forcément l’aspect traditionnel qui crée de l’engouement dans le public. Les gens sont emportés par le son, par l’ambiance générale.

 

Le soleil se couche sur les Vieilles Charrues, et une soirée intense et éclectique commence.

 

Et c’est Phoenix qui ouvre la soirée. Entre bons vieux classiques et nouveaux titres ils ont su être à la hauteur des attentes des festivaliers. On pourra saluer leur magnifique scénographie, basé sur un système d’écran au sol, réfléchis par un immense miroir derrière les artistes.

 

Arrivés à la scène Grall, on se retrouve face à Vintage Trouble, qui nous est encore une fois une découverte malgré leur réputation déjà bien fondée. C’est avec une présence de maître sur scène, une qualité vocale indéniable, et une maîtrise profonde de leurs instruments que le groupe nous aura fait danser au rythme de sonorités de rythm & blues.

 

Les festivaliers ont donc pu s'échauffer pour Kungs qui lui aussi les attendait avec des remix de nos titres favoris. La foule était dense c'est le moins que l'on puisse dire. Cependant, on pourra aisément critiquer la fin de son set, avec un remix de “We are the Champions”, tellement basique qu’elle pourrait laisser penser que le jeune DJ s’est décidé à lancer Spotify et mettre une chanson aléatoire pour pouvoir prendre une pause. Enfin, cerise sur le gâteau, l’artiste s’est décidé à reprendre “Aerodynamics” des Daft Punk, morceau cultissime de la musique électronique. Cette action ne serait-elle pas finalement un peu, voir beaucoup, prétentieuse ?


Une entrée qui ferait presque froid dans le dos puis un véritable show à l’exubérance inattendue. Les sud-africains de Die Antwoord ont emporté la foule de Carhaix dans leur univers si particulier pour clôturer la soirée en scène Kerouac en beauté.

 

Maxime

 

 

 

 

 

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