IndisciplinéEs: un samedi avec Motorama et Ulrika Spacek

Ce samedi 5 Novembre, dans le cadre du festival lorientais des IndisciplinéEs, se produisent les artistes suivants : Buriers, Le Secret, Ulrika Spacek et Motorama. Ce sont les prestations de ces deux derniers groupes qui sont évoquées dans cet article.  

 

Ulrika Spacek

    

La soirée s'ouvre sur le concert d'Ulrika Spacek. D'entrée de jeu, le groupe attaque un morceau et quelque chose frappe alors l'esprit, le son est particulièrement fort, trop fort... Il en sera de même pour Motorama.

Ulrika Spacek livre une prestation dynamique et assez jouissive. Leur rock est puissant et varié. Leur musique est particulièrement plaisante et fait remuer les têtes. Il est cependant regrettable de constater qu'une certaine redondance s'installe lors de certains morceaux, et sans avoir compté leur durée, certains paraissent longs de par la présence éternisée de phrases musicales trop simples. Cela peut éventuellement donner un aspect hypnotique à la musique, mais tout aussi bien lasser assez vite le spectateur.

Les différents musiciens jouent très bien, la batterie est à fond, la basse entêtante et les trois guitares se fondent dans une mélodie complexe. Mais nouveau bémol : la voix du chanteur, en effet celle-ci ne se distingue pas suffisamment par-dessus le reste de la musique. Volonté artistique ou problème d'équilibrage de volume sonore ? Il n'en demeure pas moins que ne pas entendre Rhys Edwards est particulièrement dommage, car celui-ci a une belle voix.

La fin du concert se retranscrit à l'esprit par un « Déjà ? » - ou par un « Ouf, ma tête » pour d'autres, le concert a semblé court, peut-être l'a-t-il été ou bien a-t-il été trop redondant dans ses morceaux. Il est plutôt possible que le groupe ait plu, et qu'on en redemandait encore.

 

Motorama

    

Motorama commence aussi son concert de façon brute. La quasi-totalité de la prestation consiste en l'enchaînement de plusieurs morceaux, aux tons de Cold Wave et souffrant d'à peu près les mêmes problèmes qu'Ulrika Spacek en terme de rendu sonore.

Propre à leur genre musical, les morceaux sont assez courts, les sons aigus et les phrases musicales efficaces et répétées dans une structure simple. Le problème de la redondance ne se présente pas comme avec Ulrika Spacek. Le public, décoincé à ce stade de la soirée, se met un peu plus en mouvement, certains dansent, entraînés par les mélodies.

Mais le concert avançant, une certaine torpeur semble s'installer, l'alcool n'aide probablement pas, mais la voix du chanteur Vladislav Parshin y est certainement pour quelque chose. En effet, le chant semble mou, peu dynamique et ne suit pas totalement les rythmiques du reste de la musique instrumentale qui, elle, reste toujours assez dansante et active. Dès lors, une lassitude s'installe, suivie d'un endormissement pour ceux dont les journées auraient été éprouvantes.

Au final, ce second concert s'avère pas totalement à la hauteur des attentes, d'autant plus que la renommée de Motorama est grande et que leurs albums studio sont loin d'être mous et plutôt particulièrement intéressants. Ces ressentis peuvent probablement être évités par une bonne connaissance de la musique du groupe ou une grande appréciation du genre Cold Wave, mais une telle réduction de l'accessibilité de Motarama en concert serait dommage. Il est plus à considérer que le groupe souffrait d'un coup de fatigue et que leurs prochaines prestations seront, c'est à espérer, plus puissantes.  

Article signé Erwan et Kenan

 

 

 

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