IndisciplinéEs 2015 : première soirée

A Lorient, les IndisciplinéEs sont réveillés. Des concerts aux airs de crépuscule du monde ont ouvert le bal de cet automne. La nuit noire, l'attente dans le froid, ont acéré les oreilles prêtes à en découdre avec la programmation du soir.

 

 

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Le premier mouvement est orchestré par Future, le groupe au nom présomptueux. Leur proposition ? Un rock astral et lourd, définissant ses propres concepts d'espace et de temps par la grâce de nappes synthétiques sombres.

Le trio parisien diffuse pour le Sabbat sa musique atmosphérique, issue de leur premier album « Horizons », et le public tout en perfecto, Doc, mascara et autres photographies rocks, à l'air d'apprécier. Future donc, à l'avenir prometteur quoique peu de gens le connaisse, pourrait se définir comme : le parfait prélude (en do m) à Soft Moon ; le groupe le plus attendu de la soirée.

 

Luis Vasquez, le chanteur au visage poupin et à la coiffure anglaise débarque sur scène. Son batteur et son bassiste l'ont précédé, imposant dans l'instant ce son si particulier, qui nous fait dire ce constat : The Soft Moon ne déconne pas avec la musique.

Le quidam voisin avec son pull route du rock parlait juste quand il évoquait avec amour les performances scéniques de La Douce Lune. La Musique, celle qui transcende est là et fait vibrer l'air. Pas dans une forme parfaite, géniale et évidente, davantage comme un résidu sombre, une matière noire qui s'immisce brusquement.

Le chant de Luis est stratosphérique, elliptique, le synthé hurle et résonne dans nos trompes d'Eustache. La batterie roborative nous fait trembler la colonne vertébrale et la basse fait son travail de basse. Trop subtil pour moi. Les morceaux s'enchaînent rapidement, on saisit « Far » à un moment, on ne sait plus trop lequel. La fatigue vient, se diffuse.

La tête et le corps deviennent lourds et l'esprit n'est plus aussi clair qu'au début du concert. Luis a un magnifique pull en laine, on regarde le plafond et on se laisse transpercer par l'omniprésence de la musique, définitivement refusée aux sains d'esprits. Il s'agit là d'une musique d'atrophié, la musique des heures perdues à cogiter sur nous-même, à se demander si on est un connard ou pas. Deeper. Le set est long, plus d'une heure, le groupe est généreux mais un peu moins bon qu'à St-Malo apparemment. Enfin, si Soft Moon était le groupe de la perfection, on le saurait.

La suite de la soirée appartenait à La Mverte, de l'électro ésotérique (dixit Ouest France) .Le reporter du soir hélas n'aimant pas tant l'électro et ayant donné rendez-vous à 23 heures à sa mère n'a pas pu y assister. Il vous prie de l'excuser.

Article signé Nans - photo Benoît Fumery (Click, club labo image de Quéven) 

 

 

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