Art Rock 2018 : Un dimanche de feu

Tout d’abord, certains choix ont dû être fait, parmi les différentes conférences et interviews, et il était malheureusement impossible de tout voir.

Voici donc le résumé d’une (grande) partie de la soirée.

 

La soirée commença alors par la native de Paris, Cécile Cassel, connue sous le nom d’Hollysiz.

Présentant un show maîtrisé de bout en bout, la chanteuse a su haranguer la foule afin de la préparer pour le reste de la nuit. La disposition visuelle de la scène était assez simple mais terriblement efficace : une rangée de miroirs réfléchissant le soleil sublimait la chanteuse vêtue de blanc accompagnée de ses musiciens autour d’elle. Bien évidemment, chacun aura son avis sur la musique  sur la musique en elle-même. Toutefois l’utilisation des instruments était forte intéressante avec des rythmiques et des basses très marquées.

Une bonne entame pour cette dernière nuit du festival.

Arrive alors la fraîcheur et la gaieté du superbe groupe qu’est Concrete Knives. C’était leur grande première à Art Rock et quelle première ! Sobres et élégants, tous vêtues de blanc excepté la chanteuse qui brillait de mille feux avec sa tenue dorée, les jeunes français ont épatés.

Parfois il n’est pas nécessaire d’avoir des mises en scène titanesques quand vous avez le plus important, quand vous avez l’envie et la joie de partager votre musique afin de passer un superbe moment. C’est ce que l’on ressentait avec ce groupe. Il y avait une réelle émotion positive, presque touchante, et le public l’a perçu. Un réel moment de bonheur tant musical que visuel, avec un groupe heureux jouant devant un public heureux.

Superbe !

                           

Il fallait ensuite être capable de maintenir le niveau après l’éclatante performance précédente. Alors quoi de mieux qu’Idles ? Les anglais originaires de Bristol ont absolument tout retourné. Complètement transcendés sur scène, le groupe a parfaitement su partager ce véritable défouloir de joie et de rage. Laissant le micro à une personne du public (puis plus tard une basse) pour qu’il interprète une musique, tapant du pied sur scène, jouant le rôle d’une princesse qui danse et cours sur la scène, embrassant chaque personne de la sécurité à la fin du concert, se baladant dans la foule… Voilà ce qu’est le show Idles. Un show de la destruction pour la création. Un show qui ne respecte aucunes règles, qui n’en fait qu’à sa tête dans le seul but de nous faire vivre des sensations intenses et uniques. Un régal musical et visuel.

              

  

Vient alors le moment tant attendu pour la grande majorité du public, le concert d’Orelsan. Un concert assez sobre dans son ensemble mais avec de nombreuses petites surprises relevant agréablement le contenu du concert. Par exemple, certaines chansons avec des featurings ont étés réécrites et les musiciens autour de lui n’étaient pas invisibles. Ils ont pu faire quelques solos afin d’apporter une dimension plus large à la performance. Sans oublier les gigantesques panneaux où étaient affichés des paroles ou encore des dessins permettant d’animer la scène. Parce qu’effectivement, voir une personne rapper toute seule sur une grande scène pourrait être assez long à regarder et cela Orelsan l’a parfaitement compris. De plus, le concert n’était pas seulement constitué du dernier album joué dans l’ordre mais bien d’un véritable mélange de l’œuvre intégrale du rappeur.

                     

C’était donc un moment agréable, un spectacle maîtrisé à la perfection, contenant quelques prises de risques assez intéressantes.

Ainsi, sous la chaleur et le soleil, avec une grande diversité musicale et des moments parfois mouvementés ou encore touchant, tout se déroula dans la joie et la bonne humeur. Une superbe soirée festive qui amorce bien le début de l’été.

Article signé Léo Evin / Photos de Manon Sourice

 

 

 

 

 

Rechercher