Pirates des Caraïbes 5 : La Vengeance de Salazar

Durée: 2h21min 

Réalisateur:  Joachim RønningEspen Sandberg

Nationalité: Américain

Type de film:  Aventure/ Fantastique

Acteurs : Jack Sparrow : Johnny Depp

               Barbossa : Geoffrey Rush

               Carina Smyth : Kaya Scodelario

               Henry Turner : Brenton Thwaites

               Salazar : Javier Bardem

Adaptation : Non

 

Synopsis :

            Henry Turner, fils de William Turner, cherche à libérer son père de la malédiction du Hollandais volant. C'est alors qu'il va découvrir l'existence d'une relique mythique des océans qui aurait le pouvoir de l'aider dans sa quête. Pour se faire, il fera appel à Jack Sparrow qui n'est plus que l'ombre de lui même et poursuivi par le Capitaine Salazar.

Critique :

            Et c'est reparti pour une énième aventure du célèbre Capitaine Jack Sparrow sur grand écran. Après la première trilogie, le retour du pirate mitige les foules à la sortie du quatrième volet. L'objectif de ce cinquième film était de réconcilier les fans avec la franchise mais l'objectif est-il atteint ?

            Dès le commencement du film, on sent la volonté de faire un rapprochement avec la première trilogie en mettant en scène William Turner et son fils afin de poser immédiatement l'intrigue principale. De même lorsque l'on retrouve Jack Sparrow, qui est de nouveau avec quelques matelots de son ancien équipage. De par cet élément, la connexion avec les trois premiers volets est faite mais cela peut être en contradiction avec le quatrième film où Barbossa affirme avoir perdu tous les membres de ce même équipage lorsqu'il avait été attaqué par Barbe Noire. Cela met en évidence un scénario bancale de par la volonté d'introduire de nombreux éléments sans forcément bien les mettre en scène donnant une histoire confuse. Nous pouvons citer la révélation du lien entre Jack Sparrow et son célèbre compas qui arrive de façon abrupte dans le film et qui peut même paraître en contradiction avec les précédents volets.

            La mise en scène est à l'image du scénario : fouillis. Les séquences de batailles, élément crucial et dynamique des films Pirates des Caraïbes,arrivent comme un cheveu sur la soupe et sont saccadées. Les plans s'enchaînent vite et se reposent trop sur les effets spéciaux donnant un sentiment d'incompréhension devant ce qu'il se passe. Le spectateur n'a à peine le temps d'apprécier les séquences qu'un autre événement vient tout bousculer. Aussi, nous pouvons citer le méchant, Salazar, qui, de par la mise en scène, voit sa prestance s’essouffler au fur et à mesure du film. Dans les précédents volets, les antagonistes avaient leur personnalité et leur ambition propre, (on n'oubliera jamais la prestation de Bill Nighy dans son célèbre personnage de Davy Jones), à l'inverse de Salazar qui est trop peu développé dans un film rempli de trop nombreux éléments scénaristiques. Sa personnalité se voit devenir un cliché de méchant dans un film hollywoodien et fait de lui, par conséquent, un des personnages les plus oubliables de la saga. Tous les éléments à savoir sur Salazar sont disponibles dans les nombreuses bandes-annonces, (la communication a bien fait son travail), et le film n'apporte rien de plus.

            Cela fait maintenant quatorze ans que Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl est sorti en salle et cela se sent. Avec le quatrième film, la franchise avait perdu de sa saveur et le cinquième finalise le processus. Johnny Depp commence à se faire vieux dans son personnage de Jack Sparrow qui n'est devenu qu'un cliché de lui même, poussant les blagues et les remarques à un paroxysme élevé jusqu'à ce que cela en devienne lourd. De même, tous les protagonistes que nous avons jadis connu ont suivi son exemple et sont devenus des parodies de pirates ivrognes et stupides. Les nouveaux personnages introduits ne prêtent pas à l'empathie car ils ont chacun leur but mêlé à une histoire d'amour peu développée qui n'a peu d'importance aux yeux du spectateur. Même le doublage français semble peu crédible. Nous avons le sentiment que les doubleurs n'y croient plus tant certains passages manquent de naturel, comme par exemple celui de l'introduction.

            La franchise Pirates des Caraïbes n'a jamais revendiqué être autre chose qu'une saga de Blockbuster mais les premiers du nom avaient une pâte qui leur était propre et leur donnait une saveur particulière. Ce cinquième, en somme, perd cette fameuse pâte et ne devient qu'un simple Blockbuster. En tant que fans de la première heure, nous ne nous attendions pas à une telle déception, de voir un tel essoufflement de la franchise, franchise qui aurait peut-être dû s'arrêter à la trilogie.

Note : Sssss

Thomas et Kénan

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