Ghost in the Shell

Ghost in the Shell

Durée: 1H47

Date de sortie: 29 mars 2017 en France

Réalisateur: Rupert Sanders

Nationalité: Américaine

Genre: Action, Science-fiction

Acteurs principaux: Scarlett Johansson, Michael Pitt, Pilou Asbæk et Juliette Binoche

Adapté de: The Ghost in the Shell, manga de Masamune Shirow publié en 1989 au Japon (et qui a déjà été adapté en film d’animation par Mamoru Oshii en 1995)

 

 

SYNOPSIS:

L’action se déroule au Japon dans un futur proche. L’humanité a vu ses capacités s’améliorer grâce à la cybernétique. Motoko Kusanagi, humaine sauvée d’un terrible accident, renaît dans un corps cybernétique. Ayant rejoint la section 9, une unité d’élites anti-terroriste, et renommée Mira Killian, elle affronte les criminels les plus dangereux. Mais arrive une menace d’un nouveau genre capable de pirater et de contrôler les esprits. Le Major Mira Killian, en quête de son passé, est la seule à pouvoir la combattre.

 

LE RÉALISATEUR:

Le londonien Rupert Sanders, né en 1971, signe avec Ghost in the Shell son deuxième long-métrage, le premier étant Blanche-Neige et le Chasseur qu’il a réalisé en 2014. Mais c’est surtout dans la publicité qu’il s’est illustré, en réalisant de nombreux spots comme celui du jeu vidéo Halo 3 : ODST (FPS sorti en 2009), intitulé The Life, qui remportera un grand succès et de nombreuses récompenses. En 2011, il adapte en court-métrage une bande dessinée américaine intitulée Black Hole. Enfin, en 2013, il réalise le vidéo-clip de la chanson The Space in Between du groupe How to Destroy Angels.

 

LES ACTEURS:

Scarlett Johansson (Her, Lucy, Avengers…) interprète le Major Mira Killian.

Takeshi « Beat » Kitano, acteur, réalisateur et présentateur japonais extrêmement connu sur l’archipel, interprète quant à lui Daisuke Aramaki, le chef de la section 9.

Michael Pitt interprète l’antagoniste du film, Kuze. Pilou Asbæk (Lucy, Ben-Hur) interprète Batou, homme de terrain de la section 9 qui aide souvent le Major dans ses missions.

Juliette Binoche interprète quant à elle le Dr. Ouelet, membre de la section 9 qui aidera le Major à vaincre Kuze.

 

CRITIQUE:

Ghost in the Shell est à la base un manga publié en France en 1996 et qui a notamment contribué à la démocratisation de la bande dessinée japonaise dans le pays. Connu et reconnu pour son univers et sa philosophie, il a eu droit à une première adaptation très réussie en film animé signé Mamoru Oshii en 1995. En 2008, DreamWorks acquiert les droits du manga pour une nouvelle adaptation qui sera confiée en 2014 au réalisateur Rupert Sanders. Est-ce réussi ? Nous allons le voir…

Visuellement, c’est très joli. La réalisation du film nous mène dans un univers futuriste cyberpunk porté par une lumière magnifiquement bien gérée et par une mise en scène contemplative, symétrique et très colorée comme peut le prouver la toute première scène du film montrant la renaissance de Motoko Kusanagi en tant que cyborg. De même, les costumes sont beaux et les effets spéciaux sont d’une qualité indéniable. Le montage est lui aussi bien géré, notamment lors des scènes d’action qui sont bien rythmées, on ne perd jamais le fil. De par tous ces éléments, Rupert Sanders réussit à nous fait croire à l’univers du film.

D’ailleurs, en lui-même, le film respecte assez bien l’animé reprenant non seulement l’univers mais aussi la trame principale, beaucoup de personnages et certaines scènes.

La musique, composée par Clint Mansell (notamment connu pour avoir composé des musiques de films du réalisateur Darren Aronofsky tels que Requiem for a Dream, Black Swan et No) et Lorne Balfe (Assasin’s Creed, Terminator : Genisys…) est à la fois puissante, intrigante et belle. Certaines musiques sont des remixes de celles de l’animé de 1995 avec un côté futuriste en plus et c’est assez agréable à l’oreille.

Du côté des personnages, beaucoup marquent comme le Major, à la fois belle et forte et Batou, qui dégage beaucoup d’humanisme sous sa carapace de cyborg. Mais certains personnages du film peuvent paraître stéréotypés, notamment les antagonistes, ou même vides et bâclés, qui n’ont pour unique fonction que d’aider le Major comme le Dr. Ouelet. De plus, les dialogues sont passables et sont souvent à l’image des personnages.

Fort heureusement, la balance réussit à se rééquilibrer grâce à la performance des acteurs qui les interprètent. Ils ont un jeu convaincant (surtout Scarlett Johansson, Pilou Asbæk et Takeshi Kitano) et eux aussi réussissent à nous faire croire à l’univers du film.

Ce qui a fait le succès du manga et animé original est son histoire philosophique et très en avance sur son temps, proposant de nombreuses réflexions sur l’individualité, la mémoire, l’être humain et surtout son rapport à la technologie, un thème encore d’actualité. Malheureusement, bien que ces thèmes soient abordés, la réflexion est assez peu présente car pas assez poussée,

De plus, le scénario a une structure assez insipide bien trop vu et revu dans les blockbusters américains.

 

BILAN:

Ghost in the Shell de Rupert Sanders possède de très bons atouts visuels, sonores, quelques bonnes idées scénaristiques tels que les thèmes abordés et suit assez fidèlement l’œuvre qu’il adapte. Les acteurs sont également convaincants et on ressort de ce film avec plein d’images en tête. Mais les dialogues passables, les personnages peu développés et le scénario insipide et assez prévisible pourront certainement rebuter.

Ceux qui ne connaissent pas l’univers de Ghost in the Shell y trouveront sûrement leur compte.

 

NOTE: SSSSS

 

Mathéo

 

 

 

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