Le rideau se lève pour Frédéric Diefenthal


 

 

De passage près de chez nous pour nous présenter sa pièce « l’importance d’être constant ». Belle rencontre et beau messsage de fin, à méditer !!!

 

 

 

Est ce que vous vous êtes tout de suite lancé dans le théâtre ou est-ce que vous avez eu une carrière avant le théâtre ou même d’autres envies ?

Non j’ai été formé dans un cours où on apprenait quelques classiques, quelques pièces contemporaines, et ou on jouait aussi sur des scènes extraites de scénarios de films.

 

Donc une formation très simple mais assez concrète.

J’ai eu des bases et après le reste je l’ai appris sur le tas, en jouant dans une petite pièce puis dans une plus importante, mais toujours avec des petits rôles.

Et après sont venus les films, et c’est là, la première fois que je me suis frotté à un grand rôle, dans un classique tel une pièce d’Oscar Wild.

 

Vous avez commencez le théâtre en 1990 et avant le théâtre vous avez fait une école d’hôtellerie…

En fait, j’ai commencé à prendre des cours de théâtre à 17 ans, et à côté, j’ai fait ce que tous les jeunes font, un apprentissage. J’ai arrêté l’école à 14 ans. J’ai vécu dans une banlieue difficile et l’école, pour moi, ça devenait un piège et je n’avais pas d’accès à d’autres endroits.

Ma mère n’avait pas les moyens de me mettre dans une école privée ou autre, alors voilà j’ai préféré carrément arrêter l’école, pour pouvoir aller à Paris pour faire un apprentissage ou faire une école hôtelière. Après j’ai été apprentis coiffeur, et pendant ces années là j’ai découvert grâce à un copain qui lui prenait des cours de théâtre ce milieu là, c’est à dire, le théâtre, donc ça à été très très vite !

J’étais un jeune ado apprenti qui un jour à découvert le théâtre. Et là ça à été une révélation, j’ai trouvé ma voie et j’ai eu la chance que ça paye.

 

 

Vous avez fait quelques gros cartons au cinéma, notamment la série des Taxis, est-ce que vous avez une pièce qui vous a plus spécialement marqué ?

Avant celle là j’ai joué seulement 2 pièces et ça fait de ça 12 ans, et c’était vraiment des petits rôles, donc ce n’est pas comparable avec l’importance d’être constant.

Vous allez me demander, ce que j’ai à retenir parmi les films que j’ai tournés ?

Ben des films comme les âmes fortes de Raoul Ruiz, les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferra Barboza, Taxi dans un autre genre. 

Je suis passé par tous les genres…

Puis j’ai aussi fait jouer dans des films à la télé comme Clara ChelerDavid Noland.

 

Vous avez un coup de cœur ou un coup de gueule à passer ?

Alors (après une bonne réflexion) mon coup de gueule ce serait envers les cons, envers les gens pas sympa !

Aussi, on en parle beaucoup en ce moment, les gamins, l’éducation qu’on leur à donnée, c’est pas facile je sais pour tous les parents parce qu’on vit une période dure mais c’est vrai qu’il y a des notions et des valeurs qui sont perdues.

Moi j’ai été aussi élevé en partie à la campagne où la vie n’était pas plus facile, l’après guerre avec des gens qui n’avait plus d’argent, plus rien, mais une chose est sûr, même sans argent ils se démerdaient, et surtout c’était important pour eux la réussite des enfants.

Parce que c’est vrai que l’enfant c’est l’avenir et on ne peut pas lâcher ça, on doit avoir le sens civique, faire connaître qui est l’autre, ouvrir un enfant au monde et les valeurs, c’est la politesse, les relations avec l’autre, entre l’homme la femme, le noir, le blanc, le jaune, le vert…

Et voilà mon coup de gueule c’est ça sur l’impolitesse des gens. Parce que c’est gratuit de tenir la porte à quelqu’un, ou juste dire merci, bonjour …C’est vrai, le langage…ce sont des choses qui se sont perdues ne serait-ce qu’à l’école primaire…

À l’époque, on sortait de l’école avec un certificat d’étude, on avait déjà de bonnes bases, on parlait bien le français, et on connaissait bien sa géographie, on avait des notions d’histoire, aujourd’hui on passe un bac, mais on parle mal le français, ils ne connaissent rien en géographie, à part les gens qui sont passionnés, parce qu’un gamin passionné va aller de lui-même vers ce qui le passionne c’est dans sa nature…

Et puis, la jeunesse c’est l’avenir du monde quand même !

 

Merci c’est un beau message que vous passez là !!!

Mais c’est vrai et très sincère ! (sourire)

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